[DVD] Garden State

J'ai été voir ce petit film indépendant américain nominé au festival de Sundance 2004 en avant-première il y a maintenant 1 semaine...



SI j'ai mis si longtemps à faire la critique du film de Zach Braff, c'est qu'en fait je ne savais vraiment pas quoi en dire... Il me fallait du recul pour pouvoir analyser cet ovni...

Non qu'il soit mauvais, bien au contraire, justement, je voulais rester critique...

L'histoire raconte la vie sur 3 jours d'un trentaine qui doit retrouner dans sa ville natale pour l'enterrement de sa mère décédée et en profite pour arrêter les neuroleptiques prescrit par son psychiatre de père depuis qu'il a 10 ans...
AU cours de ce court séjour, il va redécouvrir ses amis et sa vie grâce à une jeune mythomane particulière charmante interprétée par Nathalie Portman (la petite Mathilda de "Leon" a bien grandi ! ).

Au final, cela donne un excellent film souvent drôle, très souvent touchant et un peu décalé...
Je l'ai déjà vu 4 ou 5 fois ! Alors n'hésitez pas !

Je dois vous signaler une denrière chose : la B.O.F est une pure merveille !!!!

ben dis-donc ! il t'en a fallut du temps pour voir ce petit bijou

PAS DU TOUT !!!
Je l'ai même vu en avant-première au cinéma Gaumont de DisneyLand...

Le décalage entre mon visionnage et cette critique résulte simplement du fait que j'ai repris mes anciens posts sur pas mal de sites différents pour tous les rassembler et en faire un forum unique...
De la récup', en somme !

hhhmmmm

j'en suis sortie moins enthousiaste. Et pourtant j'étais entrée dans la salle pleine d'enthousiasme...

Je ne vois pas pourquoi on le qualifie d'OVNI, ni pourquoi les critiques l'ont autant encensé. C'est un film certes sympathique avec des acteurs sympathiques et une BO sympathique mais je ne vois pas en quoi cela en faisait le film à voir du début de 2005.

Sans doute parce que c'est un film générationnel...

Certes, ce n'est pas le premier film à avoir exploiter le mal-être des post-ados trentenaires nourris au gloubiboulga, mais c'était la première fois que ce mal-être était traité de façon aussi nuancée entre légèreté, nostalgie, un brin de magie et parfois beaucoup de noirceur et de désillusion...

Pour ma part, j'étais allé le voir sans avoir été pollué par les critiques et le matraquage marketing et j'en suis ressorti totalement sous le charme de Nathalie Portman en midinette mythomane et Zach Braff en paumé sous lithium...

Garden Sate est effectivement un film générationnel au même titre que le Grand bleu à son époque. Le personnage principal Andrew Largeman (alias Zach Braff qui est déjà une star aux USA et qui plus est acteur, réalisateur et scénariste dans ce film !) est le propre du anti-héros inexpressif et éteint, incapable d'éprouver le moindre sentiment depuis qu'il est devenu une véritable pharmacie ambulante gavée de lithium dès 7 ans. Un beau jour, sa mère, devenue handicapée suite à un accident, se suicide et "Large" se voit forcé de retourner dans son New Jersey natal où il fait la rencontre de la jolie et espiègle Sam (alias Nathalie Portman) qui va l'aider à revivre en bouleversant sa vie monotone.

Ce film est impressionnant par la faculté d'identification aux personnages qu'il génère. Je suis conscient d'être dans la cible des trentenaires post-adolescents fans de jeux vidéos et de JCC, mais l'attachement au héros, à Sam et même à ses amis est bluffant.
On s'identifie donc facilement à "Large" et on vit avec passion son atonie, ses turpitudes, et la renaissance de ses émotions tellement ses réactions paraissent réalistes, sans dialogue superflu ni surjeu. A tel point qu'on a parfois l'impression d'avoir vécu certaines scènes ! C'est là que Zach (le scénariste) est brillant, en titillant l'inconscient collectif qui sommeille en chacun de nous. Le jeu des acteurs est vraiment excellent, et Nathalie Portman est mignone à croquer dans son rôle d'amoureuse audacieuse et vivante qui va refaire vivre "Large" en lui faisant découvrir l'Amour et son cortège d'émotions exacerbées.

Le message est simple : arrêtez de vivoter en vous réfugiant dans une bulle protectrice quelle que soit sa nature addictive (chimique, sportive, ludique, télévisuelle, ...). Réveillez-vous, vivez pleinement votre vie avant qu'il ne soit trop tard, en osant faire ce que vous désirez et non ce que les autres souhaiteraient que vous fassiez (voir la relation de "Large" avec son père au sujet du lithium).

Vous l'aurez compris, Garden State ne laisse pas indifférent, on déteste ou on adore, et pour ces derniers, ce film est déjà culte.

Calme toi Gladiator, tu vas me faire venir les larmes aux yeux
Film plaisant sur un anti-héros, comme tu dit, qui retrouve un intérêt à la vie. Film annoncé comme générationnel avant sa sortie en France. On peut donc dire que les spectateurs sont légèrement influancés non ?
Trentenaire, je le suis, et je ne me suis pas identifié à ce film, désolé. Mais je ne dit pas qu'il est mauvais, loin de là.

ps : c'est quoi JCC ??? Jesus Christ Caramélisé ? Je Crois Chirac ? Je Cherche Choupinette ?

ChouxBasKa a écrit:

ps : c'est quoi JCC ??? Jesus Christ Caramélisé ? Je Crois Chirac ? Je Cherche Choupinette ?

Pour ma part, je cherche Choupinette...
Avis à la population...

ChouxBaska a écrit:

ps : c'est quoi JCC ??? Jesus Christ Caramélisé ? Je Crois Chirac ? Je Cherche Choupinette ?

Je savais bien que ma faignantise allait engendrer quelque interrogation, mais bon ...
Au même titre que RPG ou JDR pour les jeux de rôles, l'acronyme JCC signifie : Jeu de Cartes à Collectionner (du type Magic l'Assemblée par exemple) en référence à un passage du film où le pote de Zach conserve précieusement un JCC en espérant naivement que sa valeur va s'accroître avec le temps.