Je quitte à l'instant l'interview de RDDV face à Daphné Roullier dans "L'Hebdo Cinéma" sur Canal +.
Après un âpre débat et une loi totalement controversée et votée en urgence, notre ministre de la culture n'a cessé d'aligner les plateaux télés pour nous convaincre, nous pauvres abrutis, qu'il est le sauveur des artistes et des internautes...
Quel ne fut pas ma surprise de voir, qu'après avoir échappé mille et fois au lynchage civil et médiatique, sans doute, grâce à la complaisance des journalistes, RDDV totalement malmené, poussé dans les cordes, et finalement avoué la stupidité et même l'inutuilité de sa loi !
Dès les premières questoins, j'ai été très surpris de voir "l'agressivité" des questions de Daphné. Pour un peu, je me serais cru dans "Arrêt sur Images" sur France 5.
A force de quetions pertinentes et d'exemples précis, elle a réussi le tour de force de pousser RDDV à admettre les limites de sa loi :
- La participation des FAI au financement de la culture sera également étudiée ;
- La loi est inapplicable contre les logiciels de P2P dans la mesure où les hebergeurs et les serveurs se trouvent à l'étranger ;
- La loi n'est inapplicable car il n'existe aucune solution technique pour identifier avec certitude un internaute téléchargeant illégalement ;
- L'amende de 38 € est applicable lors de la constatation du délit et ne tient pas compte du nombre d'oeuvres téléchargées... De l'aveu même du ministre, si l'on télécharge 1.000 MP3s, on ne paiera pas 38.000 € !!! Du coup, cette amende perd tout caractère dissuasif et revient, plus ou moins, à une licence globale !
Merci Daphné !