Film de
Patrick Sebastien (non vous ne rêvez pas !)
Avec :
Patrick Sebastien, Jean François Balmer, Annie Girardot.Zef est ce qu'on appelle un simple d'esprit. Il vit dans une petite bourade, perdue dans le Lot.Sa soeur, vivant avec son amant, s'occupe de lui. L'histoire commence lors d'une fête au village, pour célebrer le retour au pays de Paul Gontier, homme d'affaire plein aux as, et verreux. Il ramène avec lui son épouse et sa fille Marie. Dès qu'il la voit, Zef s'éprend de Marie. Le même soir, il surprend sa soeur se livrer a des petits jeux sado maso. Et il reprends cette mise en scène sur la jeune Marie, la violant et la frappant. Zef sera envoyé dans un asile glauque, et Marie s'enfermera dans le mutisme, avant d'être envoyé dans un asile moins glauque. Mais... Hugues, psychologue de choc, arrive pour sauver la mise, armé de son amour et sa tendresse...Attention, attention... Ne partez pas en courant ! Pas tout de suite du moins.
Après visionage, je n'aurais qu'une seule chose à dire. Ce film est un mythe... De bêtise, mais un mythe.
On passe par tout les clichés, et par tout les excès de mièvrerie possible.
Tout d'abord nous avons Zef, joué par Samuel Dupuy, jeune simple d'esprit. Comme caricature des handicapés mentaux, on a pas vu mieux. Ca en devient presque une insulte pour les handicapés.
Ensuite nous avons la jeune et pure Marie (mais ce nom n'a-t-il pas une image subliminale ?)... Ecrasée par l'autorité de son méchant de père, elle ne voit plus sa mère, vieille alcoolo dépressive. Et entre la phase mutisme ou elle me fait penser à la petite de Ring, et sa phase "la vie est belle" ou elle m'evoque une publicité Kinder... Y'a pas à dire, on plonge dans le subtil...
Ensuite, en vrac, la mère, en pochtronne qui ne rêve que de se venger de son ancien mari. Le mari en question, en homme d'affaire super méchant, cruel, sadique, intolérant, égoïste, ultra conservateur, bourgeois, anti humaniste, et même patron ! (Ah il les cumule cet homme !). Ensuite, il y a les fous de l'asile, tellement tordant, le medecin dingue, ancien tireur, le patron de l'asile, totalement blasé...
Mais le meilleur pour la fin avec Patrick Sebastien
himself en psychologue d'avant garde. Bicker de surcroit, tendre, et croyant à l'amour ultime...
Alors, toujours pas parti ?
Ce film est riche en cliché de personnages, mais aussi de situations... L'asile ressemble à un decors de silent Hill... Décrit comme un endroit horriiiiiiible et inhumain. Je veux bien croire que les asiles ne sont pas des auberges de jeunesse, mais tout de même... L'amouuuur plus fort que tout, qui unie deux êtres que tout séparent... (je suis sure que Shaekspeare est passé par la tiens...). Encore plus croustillant les petites phrases du genre :
"La force de l'amour, c'est comme l'océan. Si on y plonge, on trouvera les plus grands trésors dans ses fonds"
"Ce n'est pas du Valium qu'il faut à ce monde, mais de l'amour"
Les techniques de psychologies sont a hurler... (Qu'un psy ai un jour le culot de me faire un calin pour me montrer qu'il est un père pour moi, et promis, c'est la dernière chose qu'il fait). Le clivage pauvres campagnards/vilains riches patrons est aussi très fort dans le cliché de grosse pointure.
Et quant à la fin... Prévisible, et a pleurer... de rire.
Culte, oui... Mais dans les abysses de la nullité. A voir les soirs où vous vous sentez l'âme cynique (et courageuse aussi, oui...)
Par contre, quant à la classification de ce film sur le forum.. J'ai hésité entre nanars, inclassables, ou autres... Mais ca aurait été faire une insulte au nanards (hein constantine ?), et ce film aurait du entrer même dans la catégorie téléfilm, si ca n'est qu'il est sorti au cinéma.
Et dernière chose... Espérez pas vous émoustiller avec la scène masochiste du début, y'a même pas un bout de peau a voir