Santee se retrouve coupable du meurtre d’un flic. La sentence : une lourde peine de prison. Lors de son transfert dans une prison de haute sécurité, il s’échappe... Réalisé par
Vic AmstrongAvec
Dolph LundgrenVous avez du le comprendre bien avant l'éventuelle lecture de cette chronique, mais entre Dolph Lundgren et moi, il s'agit d'une véritable histoire d'amour, d'un indubitable ode à la magnificience de l'Angelot aux perfides dards...Ce genre de choses, en différent somme toute.
A mes yeux, il incarne un sous-icône déchu de la vague déchaînée, qui submergea la fin des années 80, j'ai nommé, les "action heroes". Ces êtres venus d'ailleurs, capables de prouesses martiales proprement stupéfiantes, gratifiés d'une robustesse hors norme, et touchés par cette grâce divine de la Sainte Tatane, qui leur fait accomplir des miracles, multipliant les pains comme personne, mise à part JC (le Christ, et non Van Damme), périclitèrent, malheureusement, à partir du début des années 90...
C'est alors qu'il vous vient une question simple et évident, issue de la pensée de tout esprit averti: "mais pourquoi cet ahuri nous parle t'il de cela?". A ces intelligences supérieures, je répondrai tout bonnement, qu'"
Au dessus de la Loi" appartient à cette espèce en voie de disparition, à mille lieues de l'apathique "
The Last Patrol".
L'intrigue très succinte en apparence, l'est tout autant en réalité.
Nous nous retrouvons effectivement avec un homme condamné à tort, qui décide d'accomplir lui même, Sa justice, aux termes d'une vengeance apocalyptique et d'une enquête transparente.
Au cours de son périble destiné notamment à sauver la veuve et le semi orphelin (la femme et le fiston de son meilleur ami décédé dans de tragiques circonstances), puis à se venger de ceux qui l'ont manipulé (maudits soient les policiers marrons), notre héros préféré alternera psaumes assassins ("
Tu préfères ouvrir ce coffre avec ou sans tes couilles?", "
Pourquoi étais t'es en cabane? C'est grave ce que t'as fait?" "
J'ai volé des hosties dans une église": toujours le mot pour rire, sacré Dolph) et distribution (gratuite) de moultes bastos bénies par l'intermédiaire de ses calibres rédempteurs.
Pendant ce sacerdoce purificateur, il sera supplée par une humble agente de police (ils ne sont pas tous contaminés par la grippe aware nos poulets fétiches). Comme de bien entendu, la relation houleuse initiale (après tout, elle est tout de même son otage), évoluera en relation amoureuse finale (Cupidon et ses grâces), une confiance mutuelle s'installant peu à peu.
La demoiselle, étant fort jolie au demeurant (en plus d'être douée pour les techniques martiales), le spectacle auquel nous assitons pourrait porter à penser que le réalisateur fantasmait de façon peu secrète sur la jeune femme, tant ce long métrage regorge de plans ma foi guères pudiques (traditionnelle scène de la douche, scène d'amour en pleine poursuite, zooms sur les décolletés féminins and cie). Malgré la pauvreté de son jeu, elle forme avec le Suédois (qui conservait à l'époque encore une musculature des plus impressionnates, qui est allée en déclinant au fil des ans, alors que son acting restait au point mort) un duo des plus agréables...
Quant au bad guy de service, cigare au coin de la lèvre, chapeau feutre, moustache beauf, il ne cesse de maugréer, peinant à rendre crédible un personnage qui sombre dans la caricature (il faut bien avouer que le scénario ne lui vient pas en aide), et cabotinant comme jamais.
Heureusement, notre antipathie à son égard va crescendo, accentué comme il se doit par ses nombreuses fêloneries et son acharnement diabolique.
Le film a cependant pour lui (en plus de son atout charme), des paysages arides sublimes (la magie du désert), un rythme des plus satisfaisant, des séquences de courses poursuites plutôt savoureuses (même si l'on a vu bien mieux depuis, Lamborghini VS Ferrari ça fait toujours son petit effet, surtout lorsque c'est bien filmé), ainsi que des gunfights nombreux, maîtrisés et jouissifs (cf la scène de l'entrepôt)...
Bref, un film avant tout destiné aux amateurs du genre grosbill, gunfights et petites pépées, qui s'il ne révolutionnera pas grand chose, à le mérite d'être distrayant...