[DVD] The princess bride

Synopsis : Il était une fois dans une contrée fantastique la jeune et jolie Bouton d’Or qui vivait heureuse avec le grand amour de sa vie, le beau Westley. Mais ce dernier sera contraint de partir à l’aventure pour remédier et sa basse condition et devenir un héros digne de sa dulcinée. Restée seule, la pauvre Bouton d’Or va devoir faire face à de bien grands malheurs et subira les tourments du fieffé prince Humperdinck, tout désireux de l’épouser de force. Le bien et l’amour triompheront-ils ?


Ceux qui lisent le Defloodoir savent que j’avais prévu de découvrir ce film cette semaine. C’est chose faite. Voilà donc ma chronique. J’espère que vous la lirez, mais c’est comme vous voulez.

Pour démarrer avec le casting, dans le rôle de Bouton d’Or-Princess Bride (BOPB pour faire court, à ne pas confondre avec le POPB, célèbre « temple » du sport parisien), on découvre une jeune et très charmante Robin Wright (même si à titre personnel, je l’aurais en préféré Bouton de Cuivre), dans un registre tout différent de ses excellents films réalisés par son compagnon Sean Penn et mettant également en scène Jack Nicholson (Crossing Guard, The pledge). Peter Falk a abandonné quant à lui son imperméable de Columbo pour le costume de grand-père alors que Billy Cristal reste méconnaissable sous un épais maquillage.

Les présentations étant faites, ce qui ressort dès les premières minutes du film, c’est une atmosphère de contes de fée, 100% pur jus, « Shrek » avec des acteurs, comme l’avais fait très justement remarquer TW. Les différents protagonistes respectent à la lettre les archétypes du genre : le méchant fait preuve de lâcheté face au héros, le géant déborde de stupidité mais à bon fond (« un gentil con » en quelque sorte), le bretteur espagnol est fier comme Artaban…

C’est un film tout public. Ni âpreté, ni acidité, un vrai bonbon tout sucré. Or, de temps en temps, savourer un bonbon, c’est bien agréable qu’on soit grand ou petit.

Evidemment, ce parti pris de rester dans un univers enfantin engendre quelques bémols. Pour les adultes, le revers de la médaille est que si l’on continue d’apprécier le coté « joli et merveilleux », on reste un peu sur sa faim devant une relative naïveté et à une certaine superficialité. Les combats à l’épée sont aussi nombreux qu’ils font couler peu de sang. Les baisers sont pleins de fougue et de passion mais les relations amoureuses demeurent d’une chasteté papale. On navigue dans un univers à mille années lumières de Kill Bill ou de L’empire des sens.

Mais, il faut se souvenir que l’heroic fantasy reste un genre peu présent sur nos écrans. Pour les amateurs du genre, faire la fine bouche serait donc bien inopportun. Sans égaler pour autant mes préférés (par exemple, Willow ou l’Anneau sacré), « The princess bride » est vraiment bien agréable à découvrir et mérite donc pleinement sa place dans les films « à voir ».

ne pas oublier qu'il y a avant tout une volonté parodique très claire...

et ne pas oublier non plus que ce film à près de 20 ans !

alors arrêtez de comparer avec des films fait largement après (l'inverse serait plus logique)


à noter Carry Elwes qu'on a pu voir dans Hot shots ou Saw (si si, je m'intéresse malgré tout à sa filmo ^^) et Mandy Patinkin (inigo montoya) qu'on a vu dans Dick tracy ou encore Dead Like me.

Le bouquin est légèrement plus vicieux, le happy end n'est pas si happy que ça. Rob Reiner a pris le parti de faire un truc plus gentil. Encore une fois, lisez-le, c'est que du bonheur.

Billy Cristal est absolument hillarant (en VF, il compare le grand amour avec un bon big mac), l'évèque terrible et le roi totalement gateux.

Quand j'ai vu ce film pour la 4e fois au ciné, j'ai aperçu une main dans le champ pendant le duel à l'épée (trop bon)

les pays ennemis : guilder et florin, c'est les noms de la monnaie danoise (un traumatisme ?)

le gosse du film, on l'a revu récemment dans un Austin Powers, c'est le gars au "poireaux".

Autre détail, l'homme aux onze doigts, c'est un clin d'oeil du réalisateur lui même à son film précédent : spinal tap (ceux qui ont vu comprendront)

Le conte Rugen étant justement un des dignes membres de ce groupe mythique.

Je jette ça en vrac, mais je pourrais être intarrissable...

yeles a écrit:

alors arrêtez de comparer avec des films fait largement après (l'inverse serait plus logique)

J’ai justement un problème de logique pour comprendre cette remarque.

Une comparaison est une relation bijective (= à double sens) selon moi.
Comparer une pomme à une poire est-ce différent de comparer la poire à la pomme ?

Maintenant, je suis tout à fait d’accord pour considérer que la date de création fait partie des éléments à prendre en compte lors de l’analyse d’un film et à fortiori lors d’une comparaison de films.

C’est même un aspect primordial pour les domaines où le progrès technique est prépondérant, par exemple, la qualité des effets numériques (cf. la saga des Star Wars : l’amélioration est évidente).

A l’inverse, c’est un élément nettement plus annexe sur d’autres sujets tels que l’émotion ressentie face à l’évocation d’une relation amoureuse (pour rester avec Star Wars, le badinage entre Han Solo et Léia par rapport à la platitude du couple Anakin/Amidala) ; plus annexe certes mais non nul, car tout phénomène s’inscrit dans une Histoire : Sade vient après le roman courtois et ce n’est pas anodin.

Ainsi, ce qui deviendrait déterminant pour mesurer l’impact de l’importance de l’année de naissance dans l’évaluation d’un film, ce sont les critères qu’on considère importants pour juger une production cinématographique et ce sera très subjectif (donc très variable).

A titre personnel (cf. Defloodoir), mes 3 films cultes préférés sont :
1 / Ben Hur : 1959
2 / Excalibur : 1981
3 / Mission : 1986

A chacun de conclure.

yeles a écrit:

Le bouquin est légèrement plus vicieux, le happy end n'est pas si happy que ça. Rob Reiner a pris le parti de faire un truc plus gentil. Encore une fois, lisez-le, c'est que du bonheur.

Mais, j’y compte bien !
J’aimerais que ce soit prochainement, surtout si l’ambiance est plus vicieuse.

A ce propos, j’ai un doute sur le début du film et l’existence d’un éventuel sens caché dans la scène entre BOPB et Westley Il s'agit du dialogue ponctué de nombreux « Comme vous voulez. ». A quel moment de l’Histoire de la narration des histoires amoureuses se situe vraiment cette scène ?
Je souhaiterais connaître l’avis de TW.

c'est juste que j'ai l'impression que vous comparez ce film à shrek en laissant sous-entendre que ce film n'a rien innové vue qu'on retrouve ça dans shrek... C'est en ça que je réagis


la phase d'approche entre bouton d'or et westley ^^ terrible, quelle drague terrible

yeles a écrit:

c'est juste que j'ai l'impression que vous comparez ce film à shrek en laissant sous-entendre que ce film n'a rien innové vue qu'on retrouve ça dans shrek... C'est en ça que je réagis

Chère Madame Yeles,

Pour démarrer cet argumentaire, je te prierai très respectueusement de bien vouloir m’indiquer quels sont parmi mes propos, ceux qui laisseraient sous-entendre que The princesse bride n’a rien innové étant donné qu’on retrouverait la même chose dans Shrek !

En effet, je crois ne jamais avoir dit ça et ne pas l’avoir sous-entendu non plus : il n’y a pas de sous-entendu dans mon premier mail à l’inverse du second et pour un tout autre sujet (la scène des « Comme vous voulez »).

Il se trouve que je pense que The princess bride est un film de genre car il appartient à l’heroic fantasy et plus particulièrement au conte de fées (même si stricto sensu, aucune fée n’intervient dans l’histoire).

J’ai donc souligné en quoi ce film respecte les critères du genre (cf. les archétypes). Ceci n’a pour moi rien de péjoratif ; au contraire, il s’agissait de trouver une « preuve » car dans le film de genre, le respect du « dogme » est un fondement.

A l’inverse je n’ai pas abordé la question des innovations (ou de l’absence d’innovations) du film au sein de « l’Histoire » de l’heroic fantasy au cinéma.

Si jamais j’avais voulu le faire, j’aurais évidemment considéré un film antérieur. Le faire avec un film ultérieur est bien sûr absolument illogique. A contrecoup, à la vue de la deuxième réponse, j’imagine que la phrase du premier message, que j’ai peut-être injustement commentée, allait en fait dans ce sens.

Suis-je dans le juste ?

yeles a écrit:

la phase d'approche entre bouton d'or et westley ^^ terrible, quelle drague terrible

Oh, putain oui !!!

Newdraft a écrit:

Je souhaiterais connaître l’avis de TW.

Premièrement, concernant la fameuse scène dont tu parles, je suis désolé mais je ne m'en souviens ABSOLUMENT pas !
J'ai vu ce film il y a maintenant bien longtemps et même une piqure de rappel il y a 1 an ou 2 ne m'a pas permis de réinitialiser ma mémoire plus ou moins vive.

Maintenant, rien ne m'empêche de donner mon avis général sur ce film...

C'est un conte de féés sirupeux et beaucoup pernicieux que je me l'étais imaginé lors de sa première diffusion étant enfant...
J'avais un vague souvenir d'un film d'héroic-fantasy drôle, voir parodique avec un second degré assez cynique...

Lorsque je l'ai revu bien plus tard, tous ces sentiments, sans doute exacerbés avec le temps, ont disparu...
J'ai trouvé à ce film certainement longueurs et pas grand chose de fantastique...
Je n'avais conscience qu'il était autant destiné aux gamins... c'est un peu comme comparé "Narnia" au "seingeur des anneaux"...

Sans être mauvais (bien au contraire), je lui trouve un côté désormais un peu désuet, tout comme "Willow" et "Legend" qui, à l'époque, m'avaient fait rêvé !

Ahhhh la vieillesse est un naufrage...

quand t'étais enfant ?

euh... tu me rappelles l'age que tu avais en 87 ?

yeles a écrit:

quand t'étais enfant ?
euh... tu me rappelles l'age que tu avais en 87 ?

Ben...
J'étais encore très gamin...

C'est bien simple, à l'heure actuelle, mentalement je dois avoir à peine une vingtaine d'années...
Je vieillis comme les chiens... C'est le secret de mon éternel jeunesse !

arf, si tu vieillis comme un chien, tu es plus que centenaire alors (sachant que pour un gros chien, 8 ans, c'est la sénilité )

yeles a écrit:

quand t'étais enfant ?

euh... tu me rappelles l'age que tu avais en 87 ?

En ces temps où heureusement la progression de l’égalité homme/femme continue d’avancer, il me semble assez incongru de poser une telle question (puisque l’usage veut que demander l’âge d’une femme reste impoli).

Cette réponse me paraît également plutôt courte à la vue de mon message précédent. Mais, il est vrai que chacun assume comme il l’entend !

The Wraith a écrit:

Newdraft a écrit:

Je souhaiterais connaître l’avis de TW.

Premièrement, concernant la fameuse scène dont tu parles, je suis désolé mais je ne m'en souviens ABSOLUMENT pas !

No problem.
Dans ce cas, je vais procéder à la piqûre de rappel.
Voici donc ci-dessous une description de la scène que j’évoquais :

Plan 1 : Dans la chambre avec le petit fils malade et le grand-père, qui lit l’histoire.
Le grand-père (à propos de BOPB) : « […] Ses passe-temps favoris étaient de monter son cheval et de tourmenter le valet de ferme qui travaillait là. Son nom était Westley mais elle ne l’appelait jamais ainsi. […] Rien ne faisait plus plaisir à Bouton d’Or que de donner des ordres à Westley »

Plan 2 et suivants : La ferme et ses alentours avec Westley et BOPB.
BOPB : « Valet de ferme, ma selle à besoin d’être cirée ! Je veux pouvoir me regarder dedans demain matin. »
Westley : « Comme vous voudrez. »

Je passe la suite et les diverses ordres données par BOPB qui se finissent par un : « Valet de ferme, attrape moi ce pichet ! » « Comme vous voudrez. », sauf que Westley n’attrape pas que le pichet et le spectateur comprend que ces deux êtres s’aiment au plus profond de leur cœurs et de leurs chairs, d’un amour si intense et si parfait qu’il ne peut durer qu’éternellement et n’exister qu’en fiction.


Voici maintenant mon interprétation :
Dans cette scène s’exerce un rapport de domination de BOPB sur Westley (toujours qualifié par son statut de « valet de ferme »). Ce rapport se concrétise par des séries d’ordres données par BOPB et qui lui donnent le plus grand plaisir (cf. la partie du dialogue narrée par le grand-père). Pour autant, Westley n’en paraît pas malheureux et au contraire semble obéir avec plaisir en ponctuant chacun de ses interventions d’un « Comme vous voudrez. », qui tend à souligner qu’on se place dans le cadre d’un jeu amoureux entre adultes librement consentants. Et moins de minutes après, on en a la preuve : ils s’aiment et cet amour servira de trame au film.

TW : Comment appelles-tu ce type de rapport homme/femme ?
Pour ma part, je le nomme relation SM.

Evidemment, on peut regretter que la scène reste courte et certains rebondissements auraient été bienvenus. En particulier, il aurait fallu montrer Westley refusant un ordre et subissant une sévère fessée de la part de BOPB (à moins bien sûr qu’elle ne préfère les accessoires et utilise alors une cravache assortie à la selle précédemment évoquée).


PS :
1 / Dans un mail antérieur, j’ai confondu les « Comme vous voudrez. » par des « Comme vous voulez. ». C’est une erreur impardonnable ! Comme châtiment, je vais cirer une bonne douzaine de selles et attraper tous les pichets que je verrai.
2 / Dans la retranscription de la scène, j' ai procédé à des coupures. Une retranscription en version intégrale changerait quelque peu le sens.
3 / Ce mail a une vocation purement humoristique ! J’espère être parvenu à faire rire sans choquer quiconque.
4 / Voir une scène SM dans The Princess Bride, il fallait oser le faire. J’ai osé. Comme le disait Audiard : « Les cons, ça ose tout et c'est même à ça qu'on les reconnaît ! »
5 / Les amateurs de films de Tarantino devraient faire certains parallèles : les commentaires sur « Like a virgin » ou l’homosexualité du personnage joué par Tom Cruise dans Top Gun.

Newdraft a écrit:

TW : Comment appelles-tu ce type de rapport homme/femme ?
Pour ma part, je le nomme relation SM.

Même si ça ne fait pas franchement avancer le débat, on sent bien que tu t'es fait plaisir...

C'est amusant car en te lisant, j'étais effectivement en train d'arriver exactement à la même conclusion...
Toutefois, il est également vrai que cette constatation est toutefois moins étayée que celle qui abouti à l'homosexualité de Maverick dans Top Gun...