Difficile d'être objectif avec un film aussi subversif. A mon avis, on adore ou on déteste,
mais Death Race 2000 ne laisse sûrement pas indifférent.
Le scénario est classique pour un carmagueddon. Les concurrents préparent la plus grande course nord-américaine annuelle : une course automobile transcontinentale d’un genre un peu particulier où l’on marque des points en écrasant les gens.
Les femmes rapportent 10 pts de plus que les hommes, les adolescents valent 40 pts, les bébés et les jeunes enfants de 12 ans et moins assurent un solide 70 pts et chaque vieillard écrasé gratifie le chanceux pilote d’un généreux 100 pts (sic !).
Les pilotes sont littéralement adulés par la foule tels des idoles du football.
Le charismatique Frankenstein (alias David Carradine), par exemple, qui fût le seul survivant du titanesque carambolage de 1995 doit son surnom à sa monstrueuse apparence, n’étant plus qu’un amalgame de plaques de métal, de membres artificiels et de cicatrices.
Dans un autre registre, Mitraillette Joe (alias Sylvester Stallone) est le rival haineux de Frankenstein dont il écrase les fans par pure jalousie.
Et toute la course se déroulant sous la menace terroriste d'activistes français contre l'immoralité de ce programme américain ultra-populaire !
Vous l'aurez compris : pas vraiment un modèle de conformisme, Les Seigneurs de la Route offre pas mal de scènes vraiment jouissives voire cyniques que la morale tend plutôt à réprouver. Entre daubesque et cultissime, il n'y a parfois qu'un pas. Pour moi, il est définitivement franchi et ce film est bien plus qu'un simple nanard : une référence du genre.
A voir absolument !